Babylon (BABY) : Quand Bitcoin devient moteur de la finance décentralisée

Babylon veut révolutionner Bitcoin en permettant son staking natif, sans pont ni dépôt externe. Le protocole combine la sécurité du Bitcoin avec la flexibilité des blockchains en preuve d’enjeu.
Alors que le Bitcoin continue de s’imposer comme une réserve de valeur mondiale, Babylon entend franchir une nouvelle étape : permettre le staking natif de BTC sans compromis sur la sécurité ou la souveraineté des utilisateurs.
En combinant ingénierie Bitcoin, preuve d’enjeu et innovations cryptographiques, le protocole attire déjà des milliards de dollars en dépôts. Analyse complète d’un projet qui ambitionne de transformer Bitcoin en pilier de la finance décentralisée interopérable.
Présentation générale
Babylon s’impose comme un protocole de staking et de sécurisation innovant, permettant de réaliser du staking natif de bitcoins (BTC) sans pour autant devoir les transférer sur des blockchains clientes en preuve d’enjeu (PoS). Concrètement, les utilisateurs “stakent” ou verrouillent leurs BTC directement sur la blockchain Bitcoin. En parallèle, Babylon permet à des “finality providers” (fournisseurs de finalité), opérant sur des blockchains PoS ou compatibles EVM (Ethereum et ses L2), d’accéder à ces mises pour renforcer la finalité et la sécurité des réseaux.
Les BTC sont verrouillés via un script Bitcoin à verrou temporel, programmant les conditions d’utilisation des fonds à travers un modèle UTXO, et reproduisant ainsi les fonctions d’un smart contract de staking, avec un mécanisme de slashing en cas de comportement malveillant des finality providers. Les utilisateurs peuvent générer du rendement en verrouillant leurs bitcoins, en signant des transactions de délégation avec leur clé privée et en choisissant eux-mêmes les finality providers auxquels déléguer.
En échange de leurs services, ces fournisseurs perçoivent des récompenses en points Babylon ainsi qu’en tokens natifs des réseaux PoS partenaires. De leur côté, les stakers reçoivent des Babylon staking points, échangeables contre des tokens $BABY à l’issue de la phase d’enregistrement de l’airdrop et de l’annonce du Token Generation Event (TGE). Babylon fonctionne ainsi comme un panneau de contrôle entre les stakers BTC et les blockchains PoS.
Le staking BTC s’est déroulé en trois phases baptisées Cap-1, Cap-2 et Cap-3. La première, lancée le 22 août 2024, proposait un plafond de 1000 BTC, atteint en 75 minutes, avec plus de 12 240 adresses uniques participantes. Cap-2, démarré le 8 octobre 2024, s’est étendu sur dix blocs Bitcoin, soit environ 100 minutes, et a vu 22 891 BTC stakés par 12 590 utilisateurs, portant la valeur totale verrouillée (TVL) à plus de 1,5 milliard de dollars. Enfin, Cap-3, ouvert le 10 décembre 2024, s’est étendu sur 1 000 blocs Bitcoin, soit environ sept jours, au cours desquels 33 399 BTC ont été stakés par près de 110 000 adresses uniques.
À l’issue des trois phases, Babylon affichait une TVL de 57 290 BTC, équivalente à plus de 4,7 milliards de dollars, pour un total de 135 290 adresses participantes. Les montants de dépôt acceptés allaient de 0,005 à 5 000 BTC par transaction selon les phases.
En termes d’incitations, Cap-1 a distribué 3 125 points entre les utilisateurs et les finality providers. Cap-2 a alloué 10 000 points par bloc BTC, tandis que Cap-3 a vu une distribution de 100 000 points par bloc pour les 300 premiers blocs, puis de 21 000 points par bloc pour les 700 suivants.
Financement
Babylon a démarré son aventure financière en 2023 avec une première levée de fonds de 8 millions de dollars réalisée lors d’un tour de Seed, soutenu par IDG Capital et Breyer Capital, annoncée le 10 mars 2023.
Quelques mois plus tard, le 7 décembre 2023, Babylon a renforcé sa trésorerie en levant 18 millions de dollars supplémentaires dans le cadre d’un tour de série A, mené par de grands noms du capital-risque crypto, parmi lesquels OKX Ventures et Polychain Capital, ce dernier jouant le rôle d’investisseur principal.
L’année suivante a marqué un tournant avec la plus importante levée de fonds de Babylon : le 30 mai 2024, le protocole a bouclé une série B de 70 millions de dollars, menée par Paradigm, l’un des fonds les plus réputés du secteur.
Depuis sa création, Babylon a ainsi levé un total estimé à 96 millions de dollars, affirmant son ambition de s’imposer comme une infrastructure clé pour le staking natif de bitcoins.
Équipe
À la tête de Babylon, on retrouve deux figures majeures du monde académique et technologique : le professeur David Tse et Fisher Yu, directeur technique (CTO) de Babylon Labs.
David Tse est un universitaire de renom. Après avoir enseigné à l’université de Berkeley de 1995 à 2014, il a rejoint Stanford où il poursuit ses recherches en ingénierie. Ses domaines d’expertise couvrent la théorie de l’information, la génomique computationnelle, le machine learning et la blockchain.
Son cofondateur, Fisher Yu, possède une solide expérience dans l’univers de la blockchain. Il a débuté sa carrière chez Dolby Laboratories, où il a gravi les échelons jusqu’au poste de Senior Staff Research Engineer. Il est également directeur général de Hash Laboratories, une société de conseil en sécurité blockchain ayant collaboré avec des projets majeurs comme XDC Networks et IOHK. En mai 2022, Fisher Yu s’associe à David Tse pour cofonder Babylon Labs, où il occupe le poste de CTO.
“Babylon est plus qu’une simple couche 1 ; elle sert de plaque tournante pour un écosystème croissant de réseaux sécurisés par Bitcoin”, déclare David Tse pour détailler sa vision.
Communauté
Babylon bénéficie d’une forte présence sur les réseaux sociaux, en particulier sur X (ex-Twitter), où son compte rassemble plus de 541 000 abonnés. L’équipe de communication y est active au quotidien, publiant des threads, relayant les annonces de partenariats et informant la communauté des évolutions du protocole.
Cependant, l’engagement reste modéré au regard de l’audience : les publications cumulent en moyenne 7 000 vues et environ 60 likes, un taux d’interaction relativement faible au vu du nombre total d’abonnés.
Babylon dispose également d’une communauté conséquente sur Discord, avec plus de 440 000 membres. Son profil LinkedIn compte 29 000 abonnés, tandis que son GitHub témoigne d’une activité soutenue, notamment dans le dépôt public de Babylon qui enregistre 13 commits hebdomadaires en moyenne ces derniers temps.
Technologie et sécurité
Babylon propose aux utilisateurs de “staker” leurs bitcoins, libérant ainsi le potentiel dormant du BTC pour générer du rendement.
Le défi est de taille : la blockchain Bitcoin ne supportant pas les smart contracts complexes, Babylon exploite le script Bitcoin et le modèle UTXO pour reproduire les conditions de staking ainsi que le mécanisme de slashing typiques des blockchains en preuve d’enjeu (PoS).
Les opérations de staking, de déblocage et de slashing (introduit en Phase 2 avec la Genesis Layer 1) sont réalisées via des transactions UTXO enrichies par des opcodes du script Bitcoin, imposant des verrouillages temporels et des conditions strictes d’utilisation. Les utilisateurs signent des “transactions de staking” avec leur clé privée, envoyant leurs BTC dans un coffre-fort auto-custodial. Ce processus génère un UTXO spécifique, dont la dépense sera soumise à des règles précises.
Les finality providers, délégataires désignés, utilisent des clés privées associées pour signer les blocs Babylon et valider les transactions destinées aux blockchains clientes.
Pour garantir la sécurité, Babylon utilise EOTS (Ephemeral One-Time Signatures), une technologie cryptographique bâtie sur le schéma de signature Schnorr de Bitcoin (introduit avec Taproot). EOTS permet d’imposer les règles de slashing directement sur Bitcoin : en cas de comportement malveillant — comme un double vote — la clé privée fautive est révélée, autorisant quiconque à soumettre une transaction de slashing qui brûle 33,33 % des BTC stakés.
Ce mécanisme rend le protocole plus sûr que les ponts classiques : même en cas de compromission d’une blockchain cliente, tant que les finality providers se comportent honnêtement, les bitcoins restent protégés.
Pour superviser le respect de ces règles, Babylon s’appuie sur un Covenant Committee qui cosigne les transactions de staking et s’assure que les sanctions sont appliquées en cas de fraude.
Par ailleurs, Babylon renforce la sécurité des rollups en obligeant les séquenceurs à déposer des BTC en garantie, les incitant ainsi à un comportement loyal sous peine de sanctions financières. Cette approche permet d’atteindre une finalité sous la seconde, une avancée majeure comparée aux délais parfois longs des rollups classiques.
Le Bitcoin Timestamping Protocol de Babylon ajoute une couche de protection supplémentaire pour les chaînes PoS en ancrant les hachages de transactions sur Bitcoin, rendant les attaques de type “long-range” beaucoup plus difficiles. Ce protocole facilite aussi le déverrouillage rapide des mises grâce à un système de points de contrôle par epochs.
Le processus de déblocage prévoit une période minimale de 1 008 blocs Bitcoin (soit environ 7 jours) et une durée maximale de 64 000 blocs (près de 15 mois). Un ensemble d’outils techniques, comme des relayeurs IBC, des smart contracts CosmWasm, et l’agrégation de signatures BLS, permet de checkpoint toutes les transactions des chaînes clientes sur Bitcoin de manière efficace, tout en garantissant une forte résistance à la censure.
Enfin, Babylon met en place un système de veille : un “vigilante reporter” surveille en continu les en-têtes Bitcoin pour vérifier la finalisation des checkpoints, tandis qu’un “checkpointing monitor” assure la cohérence et la réactivité face aux menaces potentielles.

Le token $BABY
Babylon a dévoilé le 3 avril 2025 les détails de la tokenomics de son futur jeton $BABY via son blog officiel.
Ce dernier jouera un triple rôle : token utilitaire servant de gas sur la Babylon Genesis L1, token de gouvernance du protocole, et instrument de sécurisation grâce à un modèle de staking double associant BTC et BABY.
Un modèle de distribution clair
La supply totale du $BABY est fixée à 10 milliards de tokens, répartis entre six grandes catégories. L’inflation annuelle de l’offre en circulation sera limitée à 8 % par an, répartie équitablement : 4 % destinés aux stakers BTC et 4 % aux stakers BABY.

Répartition de l’allocation :
- 15 % (1,5 milliard de tokens) sont réservés aux incentives communautaires pour stimuler l’interaction avec l’écosystème. Ces tokens, contrôlés par la Babylon Foundation, seront entièrement débloqués dès le lancement du TGE, sans période de vesting.
- 18 % (1,8 milliard de tokens) sont affectés aux subventions, investissements, bounties, marketing et acquisitions. 25 % seront débloqués à la naissance du réseau, le reste (75 %) se débloquera linéairement sur trois ans.
- 18 % sont alloués aux opérations de la Babylon Foundation, au R&D, et au développement de cas d’usage Bitcoin natifs. Le calendrier de déblocage est similaire aux subventions.
- 30,5 % (3,05 milliards de tokens) reviennent aux premiers investisseurs, avec une période de vesting sur 4 ans : 12,5 % débloqués à la première année, puis le reste libéré progressivement.
- 15 % sont dédiés à l’équipe fondatrice. Après une “cliff” d’un an, les tokens seront débloqués linéairement sur trois ans.
- 3,5 % sont attribués aux advisors, avec des calendriers individuels de vesting.
À noter : les tokens verrouillés ne pourront pas être stakés durant la première année.
Avec une inflation annuelle de 8 %, Babylon reste dans la moyenne basse pour un projet de Layer 1.
Cependant, la part importante allouée aux premiers investisseurs (30,5 %) pourrait générer une pression vendeuse significative dès 2026, lorsque les périodes de vesting commenceront à expirer.

Modèle économique
À ce jour, Babylon n’a pas encore de mécanisme de génération de revenus à proprement parler, faute d’une blockchain entièrement opérationnelle. Le protocole ne tire donc ses ressources que de ses levées de fonds — soit 96 millions de dollars — et de partenariats ponctuels avec des finality providers et des projets de l’écosystème crypto.
Les finality providers appliquent des commissions aux utilisateurs qui stakent leur BTC, se rémunérant ainsi en points Babylon et en tokens natifs des blockchains clientes.
Ce modèle devrait évoluer avec l’aboutissement de la Phase 2 : une fois la Babylon Genesis Chain lancée (en testnet depuis janvier 2025) , le protocole commencera à prélever des frais sur les transactions de staking, de unstaking et de slashing initiées par les utilisateurs.
C’est à ce moment-là que Babylon commencera réellement à capter de la valeur et à bâtir une trésorerie fonctionnelle.
Trésorerie et santé financière
Babylon affiche aujourd’hui une valeur totale verrouillée (TVL) de 57 167 BTC, soit environ 4,7 milliards de dollars au moment de la rédaction.
La plateforme a connu une croissance fulgurante lors de la phase Cap-2 en octobre 2024, où 22 850 BTC ont été déposés en moins de deux heures, propulsant la TVL de Babylon de 1,5 milliard de dollars en une seule journée.
La phase Cap-3, étalée sur sept jours en décembre 2024, a ajouté 34 000 BTC supplémentaires, portant la TVL à un sommet historique de plus de 6 milliards de dollars lors du pic du Bitcoin à 109 000 dollars.

Malgré la correction récente du marché, Babylon a su maintenir une TVL solide autour de 4,7 milliards de dollars.


Une domination des protocoles de liquid restaking
La majorité des BTC stakés — 85 % — sont déposés dans des protocoles de liquid restaking (LRST) construits sur Ethereum et autres chaînes compatibles EVM.
Le protocole Lombard domine largement, représentant 40,6 % de tous les BTC déposés.
Suivent Solv, via son token SolvBTC (17,9 % du total), PumpBTC (9,8 %) et Lorenzo (3,7 %).
Tous ces protocoles, intégrés avec Babylon, jouent également le rôle de finality providers.
Lombard s’est particulièrement distingué dès Cap-1, attirant 654 BTC le 22 août 2024 (soit 65 % du total déposé ce jour-là).
Solv a connu son pic d’afflux en février 2025, avec plus de 3 000 BTC déposés en deux jours.
PumpBTC, de son côté, a dominé Cap-3 avec un afflux notable de 2 000 BTC en une seule journée.


Malgré ces performances, Babylon ne dispose pas encore d’une valorisation de marché (market cap), ni d’un modèle de revenus établi, ce qui rend impossible le calcul d’indicateurs classiques comme le P/E ou le P/B.
Gouvernance
À ce stade, la gouvernance de Babylon reste fortement centralisée, avec des décisions stratégiques confiées aux comités internes et à l’équipe fondatrice.
Le Covenant Committee est responsable de la gestion des portefeuilles multisignatures. Il supervise l’application des règles de slashing et d’unbonding, garantissant la sécurité des BTC stakés.
En parallèle, le Finality Provider (FP) Node Committee regroupe les validateurs chargés de fournir la finalité aux blockchains clientes en preuve d’enjeu.
Toutes les décisions majeures concernant l’évolution du protocole, le choix des validateurs ou encore le développement de l’écosystème restent entre les mains de l’équipe centrale.
Cette approche permet d’assurer stabilité et contrôle dans la phase initiale du projet.
Néanmoins, Babylon ambitionne de se décentraliser progressivement à mesure que l’écosystème mûrit, en transférant plus de pouvoir décisionnel à la communauté et aux utilisateurs.
Partenariats et écosystème
Babylon s’est rapidement construit un écosystème dense, fédérant plus de 40 finality providers, parmi lesquels de grands noms de l’infrastructure blockchain comme Blockdaemon, Kiln, Figment, Galaxy et BlockHunter.
Côté dépôts, les plus gros contributeurs à la TVL restent les protocoles de liquid restaking : Lombard, Solv, Lorenzo et PumpBTC.
Babylon s’intègre également de manière organique dans l’écosystème Cosmos, en utilisant IBC (Inter-Blockchain Communication) pour dialoguer avec les blockchains clientes et les finality providers.
Plusieurs partenariats stratégiques ont été noués :
- OKX, Bitget et OneKey, trois portefeuilles crypto issus de grands échanges centralisés, permettent désormais aux utilisateurs d’interagir avec Babylon.
- Binance a lancé l’option “On-chain Yields”, permettant de staker directement du BTC via Babylon sur sa plateforme.
- Anchorage Digital, l’une des principales banques crypto institutionnelles, a également intégré Babylon pour offrir du staking BTC à ses clients institutionnels.
Enfin, Babylon prépare le lancement de Tower, son premier DEX natif construit sur la Genesis L1.
Limites, risques et incidents
Depuis son lancement, Babylon n’a subi aucun hack majeur. Seul incident notable : le piratage de son compte X (Twitter) en janvier 2025, sans conséquences durables sur le protocole.
Plusieurs limites et risques demeurent cependant :
- Difficulté d’attraction des BTC : malgré le succès initial, la majorité des bitcoins restent immobilisés dans des ETF, des portefeuilles froids ou des trésoreries de long terme. Convaincre les “hodlers” de déplacer leur BTC vers un protocole de staking reste un défi de taille.
- Complexité technique : la mise en œuvre du mécanisme de slashing via Bitcoin Script est complexe et pourrait exposer Babylon à des vulnérabilités futures, notamment lors du lancement de Genesis L1.
- Centralisation : aujourd’hui, 85 % des BTC déposés sont concentrés dans seulement 10 protocoles de liquid restaking, avec Lombard captant plus de 40 % du total. Ce déséquilibre pourrait poser problème pour la gouvernance future et la résilience du réseau.
- Dépendance à quelques partenaires : un incident majeur chez un protocole dominant comme Lombard ou Solv pourrait entraîner une fuite massive de capitaux et ternir la réputation de Babylon.
Concurrence
Sur le marché du staking, Babylon affronte principalement deux poids lourds de l’écosystème Ethereum :
- EigenLayer, leader incontesté du liquid restaking en termes de TVL et de financement.
- Symbiotic, qui affiche une croissance spectaculaire, ayant réuni plus d’1 milliard de dollars de TVL avec seulement 5,8 millions de dollars de financement initial.
Babylon, bien que positionné sur un marché potentiellement plus vaste — le Bitcoin, avec 1 670 milliards de dollars de capitalisation — reste pour l’instant en retrait en termes d’activité développeur et de maturité écosystémique.
Cependant, sa capacité à lever des fonds rapidement et à attirer un TVL élevé en quelques mois témoigne d’un potentiel de rattrapage notable.
Roadmap
Babylon a terminé sa Phase 1 avec succès : le 17 décembre 2024, la clôture de Cap-3 a marqué un tournant, portant le protocole à un TVL supérieur à 33 000 BTC.
L’objectif de cette première étape était clair : attirer massivement des stakers et établir Babylon comme leader du marché émergent du staking Bitcoin.
Pendant cette phase, les utilisateurs et finality providers ont accumulé des points Babylon ainsi que d’autres récompenses partenaires (comme les points Lombard), destinés à être convertis en tokens de gouvernance lors du lancement du $BABY.
La Phase 2, attendue pour le premier trimestre 2025, verra le lancement de la Genesis Layer 1, une blockchain PoS sécurisée par Bitcoin, devenant ainsi le premier Bitcoin Secured Network (BSN) officiel.
Cette étape introduira également les capacités de slashing sur Bitcoin et devrait marquer la transition vers un système de récompenses tokenisé, remplaçant progressivement les points.
Enfin, la Phase 3, déjà esquissée, visera à :
- Déployer un modèle complet de partage de sécurité.
- Renforcer la communication inter-blockchains via IBC.
- Étendre la sécurisation Bitcoin à d’autres chaînes PoS au-delà de Cosmos.
L’avis de The Big Whale
Avec Babylon, un pari ambitieux prend forme : libérer le potentiel de rendement du Bitcoin tout en fusionnant la robustesse du Proof of Work avec l’agilité des blockchains en Proof of Stake.
Jusqu’ici, les signes sont prometteurs.
La forte adhésion au staking, la montée rapide du TVL et l’engouement autour du futur airdrop $BABY montrent qu’un marché latent existe pour le staking natif BTC.
Techniquement, Babylon combine plusieurs innovations inédites : Bitcoin Script, UTXO, IBC Relayer, et bientôt Genesis L1, créant une architecture où Bitcoin devient le socle de vérité pour sécuriser d’autres blockchains.
Sur le plan du modèle économique, Babylon tente de capturer une part d’un marché colossal évalué à 1 600 milliards de dollars. Avec la hausse attendue du prix du Bitcoin, le Total Addressable Market pourrait encore s’élargir, multipliant les opportunités pour le protocole.
À ce jour, Babylon détient plus de BTC que les ETF de Bitwise ou Ark 21Shares, preuve de son attractivité.
La principale inconnue reste l’exécution : Babylon saura-t-il maintenir l’auto-custody distante du BTC, garantir la sécurité du système face aux défis du slashing, et surtout réduire la centralisation autour de quelques gros acteurs ?
Le succès dépendra aussi de sa capacité à attirer plus de finality providers et à diversifier son écosystème.
Une chose est certaine : le lancement du $BABY et de Genesis L1 devrait attirer l’attention des marchés et inscrire Babylon parmi les projets majeurs du nouveau cycle Bitcoin.
Avant d’investir dans un produit, l’investisseur doit comprendre entièrement les risques et consulter ses propres conseillers juridiques, fiscaux, financiers et comptables.


